22/03 Le marché de la location de bureaux en Ile-de-France

Dans une telle crise comme nous la connaissons depuis 2009, la tendance devrait être à la baisse et pourtant, la réalité est toute autre.
En effet, lors de l’exercice 2011, le volume de bureaux loués a augmenté de 14 %, une hausse importante voir étonnante. En 2010, il y avait 2,2 millions de mètres carrés de bureaux en location, contre 2,4 millions en 2011, selon une étude réalisée par Knight Franck très récemment.
On peut logiquement en déduire que le marché de l’immobilier locatif à destination des entreprises se porte très bien.

Un marché en pleine croissance en Ile-de-France

Deux raisons essentielles expliquent ce phénomène qui n’a finalement rien d’inattendu.
Il est essentiel, dans un premier temps, de souligner que cette croissance en Ile-de-France est unique sur le vieux continent, preuve que Paris est une place forte pour les entreprises en Europe.
La première raison est relative au besoin de rationalisation des entités entrepreneuriales. En effet, afin de mieux organiser ses espaces de travail, les gérants optimisent en regroupant les forces vives de leur entreprise. Cela implique nécessairement des choix concernant le patrimoine immobilier de l’entreprise. Parallèlement, ce regroupement permet aux entreprises de consommer moins à tous les niveaux puisque tout ou presque se déroule à Paris et en Ile-de-France.

La seconde raison est liée aux besoins des entreprises qui ne cessent de croître malgré la crise. De façon chiffrée, cela représente 22 % des besoins en Ile-de-France, soit plus de 500 000 mètres carrés. Cela prouve le regroupement des bureaux au niveau francilien.

Toutefois, malgré ce beau tableau, cette croissance extraordinairement improbable a des limites. En effet, toutes les nouvelles surfaces créées pour satisfaire les besoins en termes de volume ne sont pas particulièrement qualitatives. Ainsi, les bureaux de dernières générations sont rares alors que de nombreuses entreprises les recherchent.

Plus de bureaux haut de gamme doivent être proposés pour conserver cette croissance

Le simple fait de grossir trop rapidement semble empêcher la croissance parallèle de bureaux plus adaptés aux besoins réels des entreprises.

De ce fait, si le marché n’améliore pas la qualité des bureaux disponibles, certaines firmes seraient alors susceptibles de s’installer dans une autre grande capitale du vieux continent.
Gare donc à l’excès de croissance où la valeur ajoutée serait trop faible. Dans le même temps, la demande est tellement forte qu’à court terme, qu’il apparaît presque normal que les bureaux créés soient relativement basiques.

En effet, le taux de bureaux vacants est de seulement 7 % et descend même à 5 % dans le QCA (Quartier Central des Affaires) alors qu’il atteint facilement les deux chiffres dans de nombreuses villes en France et en Europe. En Ile-de-France, ce taux est très bas alors et a provoqué une augmentation de plus de 11% des loyers l’an dernier.